Chocolaterie de l’Hermitage de Sterimberg
Domaine
AlimentationThème
ChocolatAnnée de création
1898
Dans les années 1880, Auguste MAURIN est chocolatier, dans la rue des Jardins à Tain. Son entreprise est florissante et son local devient vite trop petit pour répondre à la demande qui grandit.
En date du 6 novembre 1887, il achète à Pierre BLACHETTE, un terrain qui longe le ruisseau, La Bouterne, situé à la fois sur les communes de Tain et de Mercurol, sur lequel est installé un moulin à farine ainsi qu’une fabrique de foulards.
Entièrement aménagée dans de nouveaux locaux, la chocolaterie obtiendra de plus en plus de succès et le «Chocolat Maurin» sera réputé dans la France entière. Cet établissement était situé à l’emplacement actuel du G.I.E.de l’Hermitage, coopérative fruitière importante sur la route de Romans au grand rond-point de la D. 532.
En 1892, Auguste MAURIN fonde une société comprenant entre autres Jean Raymond Marie Jules MURE de LARNAGE, ancien maire de Tain de 1884 à 1891 et fils du Comte Charles Louis créateur de l’établissement médical de La Teppe. La société prit le nom de «Chocolat de la Drôme».
Celle-ci sera dissoute en 1895, après que Auguste MAURIN et un de ses associés, Eugène QUIVOGNE aient vendu leurs parts aux deux autres partenaires.
Jean Raymond Marie Jules MURE de LARNAGE deviendra seul propriétaire de la chocolaterie en 1896 et créera une nouvelle société début 1898 qui prendra le nom de «Chocolaterie de l’Hermitage de Sterimberg», composée en majorité de membres de sa famille. Son cousin Paul du BOYS, sera élu au poste de Président du Conseil d’Administration.
Lorsque l’on sait que les familles MURE de LARNAGE, du BOYS et alliés comme MONIER de la SIZERANNE étaient de très grands propriétaires dans le vignoble de l’Hermitage, on comprend que la main d’œuvre superflue dans les périodes froides del’année pouvait être occupée à d’autres tâches comme celles de la chocolaterie ainsi que Monsieur Sacerdotti l’a très bien défini plus haut.
Pendant ce temps, la veuve de Auguste MAURIN, Marie ABISSET recréera, fin 1898, dans la rue des Jardins, qui avait vu naître la première chocolaterie de son mari défunt, une nouvelle fabrique de chocolat qui prendra le nom de «Maurin-Georges et compagnie». La puissance de la Chocolaterie de l’Hermitage lui sera fatale et elle devra cesser son ctivité en 1902.
Après différents transferts de parts, rachats divers et autres partages, la Chocolaterie de l’Hermitage connaîtra certains revers et en 1939 une vente aux enchères est ordonnée pour régler le passif. En aison des hostilités, la liquidation fut reportée à maintes reprises et les locaux furent finalement loués à Madame Veuve Albert OLIVE, de Marseile associée à Monsieur Hyppolyte GIRY.
Ce n’est qu’en 1941 que Madame OLIVE obtient l’adjudication totale de l’entreprise laquelle occupait alors une centaine d’employés.
La «Chocolaterie de l’Hermitage» fermera définitivement ses portes en 1957. Les locaux seront rachetés en 1960 par les «Chaussures Pratic»de Clérieux, puis revendus en 1973 au Groupement d’Intérêts Economiques «G.I.E. Hermitage Basse Isère».
La Chocolaterie de l’Hermitage ne renaîtra pas...