Chocolat d'Annecy

Pour les plus gourmands d'entre nous, la fête de Pâques est souvent associée au chocolat. Sous forme d'œuf, de lapin ou encore de poule. Mais saviez-vous que cette friandise était fabriquée dans une usine de la cité lacustre, jusque dans les années 1950 ?

Une vache paissant sur le Pâquier au clair de lune. Une vue du lac sur un écrin de montagnes servant d'arrière-plan à une branche d'oranger ou de noisetier. Des illustrations d'un autre siècle, méconnues de la mémoire collective. Pourtant, elles figuraient sur du papier gaufré qui enveloppait les plaques de chocolat. Celui fabriqué, jadis, dans la chocolaterie d'Annecy.

C'est à l'emplacement de l'actuel parking des Marquisats, le long du quai de la Tournette, que se trouvait cette usine surmontée de deux hautes cheminées fumantes. Créée en 1890 par Maxime-Antoine Ruphy sur un terrain appartenant à la famille depuis une trentaine d'années, la Chocolaterie des Marquisats changea de nom, devenant Chocolaterie d'Annecy, lorsqu'elle fut reprise par le cousin-germain du fondateur, Charles Ruphy.

Débuta alors l'âge d'or de la marque. Réputé pour sa qualité, le chocolat de cette entreprise annécienne est d'ailleurs doublement médaillée d'argent à Annecy : en août 1906 au concours agricole et en septembre 1912 au concours agricole, industriel, commercial et horticole. Sans oublier le grand prix à l'exposition internationale d'alimentation de Lyon en 1913.

Pour vanter les mérites de son produit, Charles Ruphy, l'un des fondateurs du syndicat d'initiative d'Annecy, utilisa les moyens publicitaires de son époque : slogans, affiches, objets, albums avec vignettes autocollantes. Une telle propagande rendit la société prospère.

Signe de cette prospérité : Charles Ruphy a acquis de nouvelles parcelles et immeubles entre 1907 et 1920 afin d'agrandir la chocolaterie qui, à son apogée, a accueilli une centaine d'ouvriers. L'entreprise disposa même d'un dépôt à Paris, au 10 rue Chaudron. Sa notoriété au-delà de nos frontières est supposée par la rédaction en français et anglais sur la notice des boîtes.

Héritière de l'entreprise en 1933, suite au décès de son père Charles, Françoise Ruphy maintint l'activité de la Chocolaterie d'Annecy jusqu'en 1953. Un an plus tard, la Ville devint propriétaire des terrains et immeubles de la société dans le cadre d'un nouveau plan d'aménagement. Les bâtiments, démolis en 1971, ont, entre-temps, servi et abrité les ateliers des services techniques de la mairie. (Source : L'Essor savoyard) 

 

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Marque vue 2177 fois - Créée le 31 Mars 2019 - Modifiée le 10 Octobre 2024 Retour
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