Chocolat Besnier
Domaine
AlimentationThème
ChocolatAnnée de création
1825
De la chocolaterie Besnier, il ne reste plus aujourd'hui que le nom d'une rue, au Mans, en bordure du lycée Sainte-Croix. Et pourtant... Quelle histoire ! En ce week-end chocolaté, revenons un instant au temps où la célèbre maison mancelle - « première marque française » vantait la publicité de l'époque - sortait de ses ateliers, un chocolat « garanti pur cacao et sucre et de loin supérieur à tous les autres. »
C'est en 1825 que Charles Besnier, un épicier du Mans, décide de créer une chocolaterie « pour faire plaisir à ses clients » indique Victor Boitard. Selon l'auteur des Rues du Mans et leur origine, le succès est rapidement au rendez-vous. M. Besnier a senti l'appétit des Manceaux pour le chocolat alors que la première fabrique française n'existe que depuis dix ans.
Au temps de Pierre Besnier, l'usine se trouvait au fond de la cour du 6, rue du Mouton (aujourd'hui rue Berthelot). L'immeuble en façade servait de magasin. Ce n'est qu'après sa mort et le rachat de la marque que l'usine s'installa sur le chemin de Malpalu. Langlois, De Peretti, Fouqueray... reprendront l'affaire qui finira par s'éteindre. Elle sera remplacée par l'établissement de construction de machines outils à travailler le bois de M. Bouttier.
Tablettes à croquer et chocolat instantané
Au tout début du XXe siècle, les établissements Besnier ont déjà été récompensés d'une vingtaine de médailles et disposent d'installations « uniques en France ». Si l'usine se trouve le long du chemin de Malpalu, le magasin de vente était installé à l'angle de la rue Courthardy et de la rue de la préfecture.
À en juger par le catalogue de l'époque, la vitrine a dû en faire saliver plus d'un ! Chocolat en tablettes, chocolat granulé « pour se faire une tasse chocolat instantané », chocolat en poudre, bonbons à la crème ou pralinés... Il existait aussi des oeufs, des cloches et de la friture pour Pâques.
Certains produits contenaient également des « chromos ». Les chromolithographies étaient des images imprimées en couleurs, à collectionner. Besnier avait même sorti un « album pour collection » qui servait à conserver ces images publicitaires représentant des scènes de la vie quotidienne, des personnages historiques ou des saynètes humoristiques... (Souce : Ouest France)