Selon Werner Muensterberger*, la collection, quête perpétuelle d'objets nouveaux provient « d'un souvenir sensoriel - qui n'est pas immédiatement identifié - de privation, de perte ou de vulnérabilité, et d'un désir consécutif de substitution, étroitement associé à la morosité et à des tendances dépressives ».
Toujours selon Muensterberger, à la naissance, le bébé ne fait pas la distinction entre lui et sa mère et vit avec elle un état fusionnel. Un jour il s'aperçoit qu'elle peut s'absenter. Un véritable traumatisme. Pris d'angoisse et de peur, il tend les mains, saisis un objet et le garde près de lui.
C'est « l'objet transitionnel ». Cet objet -poupée de chiffon, hochet, carré de tissu, etc - est le prolongement de l'enfant à l'extérieur. Le collectionneur retrouverait dans chacune de ses acquisitions, le pouvoir de l'objet transitionnel