Almanach François
L’Almanach est un calendrier donnant, outre les divisions de l’année, les fêtes, les saisons, le cours du soleil et de la lune et de multiples informations de la vie quotidienne. La pharmacie va en effet largement utiliser ce support de publicité, plus spécialement durant la première moitié du XXème siècle où les exemples d’Almanachs pharmaceutiques sont nombreux. On peut citer par exemple La Cooper : n’ayant pas de promotion de ses produits via la presse, ce que faisait l’industrie pharmaceutique, la promotion ne pouvait être faite que par les pharmaciens eux-mêmes et un ouvrage publié par la société les y aidait : l’Almanach François, largement diffusé par les sociétaires dont le nom figurait sur l’exemplaire remis à leurs clients.  
Diffusé à moins de 40.000 exemplaires avant 1914, cette publication annuelle va être distribuée à plus de 2 millions d’exemplaires en 1932. Remplie d’encarts publicitaires sur les produits de la Cooper, l’Almanach se voulait « amusant, littéraire, agricole et illustré. On y trouvait toutes sortes d’informations. Ainsi, l’Almanach de 1911 donne l’information suivante : « Un médecin de Perse a raconté que là-bas les larmes sont encore considérées comme un remède contre certaines maladies chroniques. A Chaque enterrement, on met dans une bouteille les larmes des assistants.A notre avis, mieux voudrait peut-être encore utiliser les larmes de crocodiles plutôt que celles des héritiers. La qualité pourrait ainsi remplacer la quantité. C'est une réserve inépuisable ». L’Almanach François est une véritable encyclopédie. En 1911, par exemple, on trouve pêle-même les fêtes à souhaiter, des petits textes comme « le prestidigitateur » ou « le pasteur scalpé », « esprit d’autrefois » , un conte provencal : L’homme et le loup, ou encore des recettes de confitures. L’humour y a une place importante avec des dessins et des textes pour faire sourire le lecteur. La place des publicités pharmaceutiques y est encore discrète.
5 ans plus tard, dans l’Almanach François de 1926., au contraire, les publicités abondent ! souvent à l’occasion de dessins humoristiques. Déjà présent dans l’Almanach 1911, on retrouve le jeu de l’Oracle en 1926 : « Cet oracle, le plus vrai, le plus infaillible que l’on connaisse, est l’œuvre du savantisssime docteur ès-sciences divinatoires ABRACADABRAMUS ». 
Le sirop de Raifort et salsepareille est mis en valeur même si le client du pharmacien ne sait bien ce que c’est : « Mon maître ayant besoin de dépuratifs m’envoie chercher du sirop très fort et de la saleté pareille… ». « Votre maître est un idoiot et vous un crétin !! », lui répond le pharmacien. « Tout ça est de l’histoire ancienne. Ca n’existe plus à côté du Dépuratif Anglais ».
On trouve des articles très sérieux sur le pharmacien Willot, résistant de la guerre de 1914, à côté d’autres fantaisiste sur le fusil Le Bel de l’armée Les dessins sont souvent l’occasion de vanter les mérites des spécialités de la Cooper.
L’humour est également très présent dans l’Almanach François de 1938, que ce soit sous la forme de « pensées profondes » ou dans la rubrique « Rions un peu ». C’est aussi l’occasion de parler de Saint-Christophe et des accidents de la route, de Parmentier sous forme de Rébus, ou encore de la découverte de l’hélicopter (le Gyroplane). Les publicités pour les spécialités de la Cooper sont encore plus nombreuses.  
Thème Pharmacie
Marque vue 1983 fois - Créée le 31 Juillet 2017 - Modifiée le 19 Mars 2024 Retour
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