Société Générale de Vallauris
Depuis très longtemps existe à Vallauris une fabrication locale de poterie liée au sous-sol riche en terre.  Si l'époque romaine a laissé des traces d'une production céramique, le Moyen Àge est, par contre, très mai connu.  A la demande des moines de l'ile de Lérins, arrivent au XVIE siècle des Italiens : des Génois et des habitant d'Albisola.  Cette arrivée marque, avec la repopulation de la ville, le redémarrage de cette production au point qu'au XVIlle siècle la poterie supplante l'agriculture pour devenir l'activité principale de la ville.
Malgré l'apparftion, dans la deuxième moitié du XiXe siècle, de pièces artistiques avec les Massier, la poterie culinaire reste abondante au XiXe et au XXe siècle.  A la fin du XiXe siècle les fabriques de poterie culinaire. atteignent la taille de véritables usines où travaillent plusieurs dizaines d'ouvriers (tourneurs, engobeurs, enfourneurs, batteurs de terre... Jusqu'au XXe siècle, les matières premières sont toujours les mêmes : argile locale et alquifoux venu généralement d'Espagne.  A la fin du XIXE siècle, l'étenduede la production est très variée et les catalogues imprimés au début du XXe siècle par la Société Générale ou par Foucard-Jourdan permettent d'en rendre compte : toupin, saladier, marmite ronde, marmite à queue, four de campagne... Certaines de ces formes (terrine, poêlon, marmite droite) semblent liées à l'arrivée au XIXe siècle de Piémontais.  Pour ces différentes pièces, deux techniques de tournage coexistent : à l'endroit ou à l'envers.  La méthode de tournage à l'envers - très spécifique à Vallauris - est réservée aux marmites les plus grandes.
Les poteries sont fabriquées et vendues en quantités variables suivant l'objet.  Cette unité de compte est un numéro porté sur l'objet lui-même.  Cette production culinaire est essentiellement destinée à l'exportation.  Les céramiques sont entassées dans des barques à fond plat jusqu'aux navires ancrés au large.  Le passage du premier train en 1862 à GolfeJuan va, en partie, modifier cette organisation même si on continue d'expédier par bateau de Golfe-Juan vers l'Algérie.  La poterie culinaire reste florissante et le milieu du XiXe siècle voit encore l'installation de familles spécialisées dans le culinaire : Milazzo, Saitalamacchla... Si les céramiques sont souvent simplement vernissées, beaucoup sont également jaspées.
Le XXe siècle va amorcer une mutation radicale dans cette production traditionnelle.  La concurrence de la fonte, mais surtout de l'aluminium, amène au début des années trente un déclin de la poterie culinaire.  C'est à cette date que ferme la Société Général« créée en 1924, qui, avec la Société Industrielle, créée en 1902, regroupe de nombreuses fabriques de poterie.  Malgré quelques soubresauts conjoncturels (besoin'de poterie pendant la guerre), le culinaire périclite.  Les poteries provençales plus fantaisistes (décors à la poire, anses cordées, services verts et jaunes) vont alors se développer avec par exemple chez Saltalamacchie la sous-marque Aegitne (vers 1931-1932).  D'autres comme la Bonne Ménagère de Milazzo, se tournent également vers la poterie provençale.  A cette époque les fours à bois et l'alquifoux donnent encore aux services de table de superbes verts ou jaunes tendres.  Mais les années cinquante sonnent le glas de ces techniques : l'alquîfoux (vernis au plomb) est interdit pour des raisons médicales et les derniers fours à bois s'éteignent un à un.  Le dernier - celui de Françoise Foucard (fabrique Foucard-Jourdan) - s'arrête en 1983.
(Source : http://vallauris.golfejuan.free.fr/page8.html)
Les objets de la marque Société Générale de Vallauris
Marque vue 524 fois - Créée le 18 Fevrier 2022 - Modifiée le 26 Avril 2024 Retour
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