Marcelle Der Mikaelian épouse Raymond Legrand en 1929. De cette union naissent Christiane et Michel .

En 1933, Raymond qui est saxophoniste, rentre dans l’orchestre de Roland Dorsay et en 1935, dans celui de Ray Ventura. Celui-ci décide alors d’éditer tous les nouveaux morceaux qu’il interprète avec son orchestre. Marcelle et Raymond seront ses associés.

« Tout va très bien Madame la Marquise » est un immense succès et tous les trois passent des nuits à faire des paquets pour envoyer partitions et orchestrations aux quatre coins de la France.

Ce seront les premiers pas de Marcelle Legrand, son premier apprentissage du métier d’éditeur de musique.

En 1940, Ray Ventura est obligé de se réfugier d’abord en zone libre, puis au Brésil. Marcelle Legrand défendra ses intérêts jusqu’à son retour et augmentera son répertoire de nombreux succès. L’édition se nomme alors « Paris-Monde ».

Pour lui faire signer des papiers Marcelle franchira plusieurs fois la ligne de démarcation, de nuit poursuivie par des chiens ou avec des passeurs qui lui font traverser le fleuve en barque. Elle sera également obligée de brûler 50 000 petits formats du célèbre « On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried ».

En 1945, elle a l’idée de réunir tous les arrangements pour big-band, orchestres de bal, de l’ensemble des éditeurs français et elle crée le « Comptoir Musical Français » (COMUFRA).

lle découvre ensuite, Robert Lamoureux qu’elle aide et édite, puis Jean Constantin. Et doucement le Comptoir Musical Français devient une véritable maison d’édition, qu’elle dirige tout en lançant les Productions Michel Legrand, qui éditent les œuvres de son fils.

De 1978 à 2011, c’est sa fille Christiane Legrand qui reprend l’édition et poursuit le travail de création et de diffusion qui a toujours été le moteur du COmptoir MUsical FRAnçais.